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Créé par leseneve le 02 fév 2017 | Dans : Non classé
Le souvenir reste flagrant, 65 étudiants Centrafricains en année de doctorat en médecine à l’Université de Bangui ont reçu leurs diplômes de fin d’études issus des 30eme et 31eme promotions avec un reliquat des 28ème et 29ème promotions de la faculté des sciences médicales de l’université de Bangui et ont prêté serment le 19 janvier 2017 à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale en présence du Premier Ministre, Simplice Mathieu Sarandji et du Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé (FACSS) de Bangui, le Professeur Gérard Grésenguet qui s’est ouvert aux médias donne ses impressions
(LM): Monsieur le Doyen, pourriez-vous vous présenter s’il vous plait !
Doyen Gérard Grésenguet (DGG) : Je suis le Professeur Gérard Grésenguet. Je suis Professeur de Santé Publique et Doyen de la Faculté de Médecine de Bangui.
LM : Quelles sont vos impressions par rapport à l’organisation de la cérémonie officielle de remise des certificats aux jeunes médecins, le jeudi, 19 janvier 2017 ?
DGG : Je vous remercie. Effectivement, la Faculté des Sciences de Santé (FACSS) a connu un événement très important. C’était donc à partir du lundi 16 au mercredi 18 janvier que nous avons assisté aux thèses de Doctorat en médecine. Ces soutenances ont eu lieu ici à la FACSS. Elles ont concerné 65 de nos étudiants qui sont arrivés au terme de leurs études et qui étaient autorisés à soutenir leurs thèses devant un jury international constitué des professeurs qui sont venus des Universités françaises et africaines et aussi de nous-mêmes accompagnés de nos collègues de l’Université de Bangui.
Le jeudi, 19 janvier, s’est déroulée à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, la cérémonie officielle de remise de diplômes à ces jeunes médecins. Cette cérémonie était présidée par son Excellence, Monsieur le Premier Ministre, Simplice Mathieu Sarandji au nom de son Excellence, le Pr Faustin Archange Touadéra, Président de la République, Chef de l’Etat.
Nous sommes très sensibles et très reconnaissants de l’honneur que nous a fait le Président de la République qui n’était pas à Bangui d’avoir désigné le Premier Ministre pour venir honorer de sa présence cette cérémonie.
Vous me demandez mes impressions par rapport à cette journée. Je vous dirais que cette cérémonie s’est très bien déroulée. Elle a connu l’assistance des hautes personnalités du pays, de tout le corps académique de l’Université de Bangui, du corps diplomatique et des parents et amis qui sont venus en masse. On a remarqué une grande affluence en dehors de l’hémicycle. Donc, cela a été vraiment un succès franc et le point fort de cette cérémonie était la prestation collective du serment d’Hippocrate par ces jeunes médecins qui dorénavant font partie de la grande famille des médecins qui exercent leur art à travers le monde entier.
Grande satisfaction pour cette cérémonie qui s’est bien déroulée en présence des hautes autorités du pays et du public centrafricain.
LM : Pouvez-vous nous dire Monsieur le Doyen, la particularité de cette promotion ?
DGG : Merci beaucoup. Vous allez constater que pour la première fois, la FACSS a enregistré un nombre important puisqu’il y avait 65 jeunes médecins. C’est la première fois qu’on atteint ce chiffre. Je pense qu’en 2015, lors de la dernière soutenance, il y en avait 55 et elle concernait également 2 promotions. Il faudrait vous préciser que chaque année, la FACSS organise un concours d’entrée à la Faculté pour suivre les études de médecine et sur 500 candidats que nous avons, nous en prenons une cinquantaine (50) soit environ 10%. Alors, sur ces 50 étudiants, nous en aurons environ 10% qui ne terminent pas ces études et sont souvent orientés dans d’autres filières des sciences de la santé. Le reste des étudiants qui représente environ 90% arrivent à suivre régulièrement leur scolarité en 8 voir 9 ans en cas de reprise d’une année en cours de cursus. Cette fois-ci, nous avons la 30ème et la 31ème promotions. Cette session aurait dû ne concerner que la 30ème promotion si la thèse avait eu lieu en novembre 16 comme initialement prévu. En raison de la tenue du concours d’agrégation de médecine à Dakar en novembre 16, nous avions dû dans un premier temps décaler les thèses pour le mois de décembre 16 puis finalement pour le mois de janvier 17. Ce décalage a permis aux étudiants de la 31ème qui, entretemps,avaient validé leur clinique et finalisé leurs travaux de thèse d’être apte à soutenir leur thèse avec les étudiants de la 30ème promotion ce qui nous donne un total de 65 impétrants dont 57 de la 30ème et seulement 8 de la 31ème promotion puisqu’il s’agit uniquement de ceux qui ont validé toutes leurs cliniques à la première session des cliniques.
LM : Avez-vous Monsieur le Doyen rencontré quelques difficultés lors des préparatifs de ces soutenances ? Si oui, lesquelles ?
DGG : Effectivement, le nombre était considérable. 65 soutenances de thèses en 3 jours avec un jury constitué de 9 professeurs venus des Universités amies et 21 membres de jury qui sont des professeurs qui exercent en permanence ici à l’Université de Bangui. C’était vraiment une période difficile parce qu’il fallait soutenir plus de 20 thèses par jour. Cela a pesé aussi bien sur les étudiants que sur les membres du jury.
Néanmoins, nous nous sommes attelés à cette tâche. Nous avons réussi à faire soutenir ces 65 thèses.
Le Gouvernement a mis à notre disposition les moyens qui nous ont permis de réaliser cette prouesse..
C’est ici l’occasion de remercier le Gouvernement pour cette marque d’attention qu’il ne cesse de porter à la FACSS ; car rappelons qu’il s’agit bien de soutenance de thèses groupées qui sont organisées depuis 1982, année de soutenance des thèses de la première promotion et que depuis cette date, le Gouvernement n’a ménagé aucun effort pour ces soutenances groupées puissent avoir lieu malgré l’existence de difficultés d’ordre conjoncturel auxquels il fait face depuis une décennie.
Nos amis qui sont venus nous assister pendant ces soutenances sont très satisfaits du travail réalisé par le corps académique et ont exprimé leur satisfaction quant au déroulement de la cérémonie.
LM : La FACSS regorge beaucoup de filières. Peut-on avoir une idée sur la filière de ces 65 lauréats ?
DGG : En ce qui concerne la médecine, nous formons donc les médecins généralistes. Après les études de médecine générale, les jeunes médecins ont la possibilité d’effectuer des études de spécialité dans les domaines suivants : Pédiatrie, Gynécologie-obstétrique, Chirurgie générale et Anatomie pathologique.
Ceux qui optent pour une spécialité dont le cycle de formation n’est pas présent à Bangui tel la Cardiologie ou la Néphrologie devra se rapprocher de nous pour bénéficier d’une recommandation lui permettant de s’inscrire dans la spécialité désirée dans une université de son choix en Afrique ou en Europe.
LM : Quels sont vos mots de fin Monsieur le Doyen ?
DGG : C’est surtout remercier le Gouvernement pour l’appui multiforme qu’il apporte à notre institution. Nous remercions le corps académique, le personnel administratif pour tout le travail fourni pour que la qualité de l’enseignement dispensée ici à Bangui soit de bonne qualité. Nous remercions également les parents et amis qui appuient nos étudiants parce que les études en médecine sont des études assez longues et un étudiant ne peut pas réussir s’il ne bénéficie pas de l’appui de sa famille, de ses proches. Nous remercions le Rectorat de l’Université de Bangui pour l’appui que le staff apporte à la FACSS.
Propos recueilli par Juste-Soleil
Créé par leseneve le 08 déc 2016 | Dans : Non classé
En sa qualité du doyen de la Faculté des Sciences de la Santé, le professeur Gérard GRESENGUET a accepté volontiers de répondre aux préoccupations des médias afin d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur certains points d’ombre qui, souvent prêtent à confusion relatif au fonctionnement respectif dudit établissement. Selon lui, la FACSS est un établissement de référence en Centrafrique en terme de formations des élèves médecins dans toues ses filières. Nous vous proposons de suivre l’intégralité de son intervention.
Les médias (LM): Bonjour Monsieur. Pourriez-vous vous présenter s’il vous plait!
Pr Gérard Grésenguet (PGG): Je suis le Pr Gérard Grésenguet. Je suis médecin, professeur de santé publique à la Faculté des Sciences de la Santé à l’Université de Bangui. J’assure les fonctions de Doyen dans cette faculté.
LM: Quelles sont les avancées et les difficultés au sein de la FACSS?
PGG: La Faculté des Sciences de la Santé (FACSS) de l’Université de Bangui assure la formation des hauts cadres de la santé et des affaires sociales. C’est un établissement de formation professionnelle qui dispense des enseignements aussi bien théoriques que pratiques. Nous assurons des cours théoriques à l’Université de Bangui mais également des stages pratiques dans les hôpitaux ou autres formations sanitaires publiques.
Pour l’année 2015 -2016 qui s’achève, nous avions démarré les cours au mois de janvier 2016 et nous sommes arrivés à la fin de l’année en novembre en ayant respecté le programme qui a été initialement arrêté.
Sur le plan des difficultés, il y a eu quelques grèves qui ont perturbé la scolarité normale et malgré tout nous avons réussi à faire les évaluations et à faire en sorte que les étudiants aient pu bénéficier des stages pratiques dans les formations sanitaires aussi bien à Bangui que dans nos provinces.
Nous arrivons donc à la fin de l’année 2015-2016. Les délibérations vont avoir lieu dans les jours à venir et nous envisageons démarrer la nouvelle année académique en janvier 2017.
L’établissement a connu un succès éclatant au niveau international puisque nous avons présenté 4 candidats au concours d’Agrégation de Médecine qui a vient d’avoir lieu à Dakar, au Sénégal et au cours de ce concours, les 4 candidats ont été admis et sont devenus des Maîtres de Conférences agrégés en Médecine ou professeurs agrégés. C’est la première fois que notre établissement présente 4 candidats à une seule session et c’est la première fois aussi que nous obtenons eu 100% sur plus de deux candidats présentés. Il s’agit d’un succès qui honore notre établissement et fait la fierté de notre Université.
LM: Quelles sont vos impressions par rapport à la Table Ronde de Bruxelles. Etes-vous satisfait de la somme à hauteur de 1 300 milliards de francs Cfa que les Bailleurs de fonds ont octroyé à la RCA ?
PGG: Nous sommes très satisfaits du succès de cette table ronde et avons pris connaissance de l’octroie par le bailleurs d’une somme à hauteur de 1 300 milliards de F CFA pour le développement de notre pays. C’est une somme très intéressante qui constitue une bouffée d’oxygène pour le gouvernement. Je souhaite vivement que les 2 secteurs prioritaires que sont l’Education et la Santé aient une part considérable dans les différents projets qui seront mis en œuvre dans les années à venir dans le cadre de cette subvention.
LM: Nul n’ignore les efforts que vous avez consentis pour mener à bon port la FACSS depuis votre prise de fonction. Quel plaidoyer pourriez-vous faire à l’endroit du Gouvernement et les partenaires pour alléger les difficultés au sein dudit établissement?
PGG: Le Gouvernement a déployé des efforts considérables pour nous permettre de maintenir la formation médicale à un niveau satisfaisant à telle enseigne que malgré les difficultés conjoncturelles que nous connaissons depuis quelques années, plusieurs étudiants de la sous région préfèrent venir à Bangui pour suivre leur cursus médical. Le principal plaidoyer que j’aurai à faire concerne les infrastructures et le matériel didactique. Les bâtiments qui abritent les locaux ont été construits au début des années 70. Ces locaux n’ont jamais faits l’objet de rénovation et se trouvent actuellement dans un état de dégradation très avancé. Je souhaite vivement qu’un regard très particulier puisse être porté par nos autorités et nos partenaires au développement pour qu’une rénovation ou une extension des locaux soit réalisée dans les prochains mois.
Au plan de l’enseignement, nous avons assuré la formation de plus de 500 médecins généralistes au cours des trente dernières années. Nous avons ouvert le cycle de formation des médecins spécialistes depuis l’année 2008 qui permet d’assurer sur place la formation des gynécologues, pédiatres, biologistes, chirurgiens et anatomopathologistes. Nous souhaitons un soutien substantiel de nos autorités aux médecins en cours de spécialisation dans nos hôpitaux pour qu’ils bénéficient des conditions optimales pour leur formation.
Pour le concours d’agrégation de l’année 2018, nous prévoyons présenter au moins 6 candidats et espérons pouvoir bénéficier de l’appui du Gouvernement pour que leur préparation qui s’effectuera aussi bien à Bangui que dans les écuries des universités sœurs puisse se dérouler dans de bonnes conditions.
LM: La FACSS vient de lancer un nouveau concours de recrutement. Qu’en dites-vous?
PGG: L’entrée en première année dans toutes les filières à la FACSS se fait uniquement par voie de concours. Chaque année, nous organisons ce concours au niveau de la médecine, de la filière paramédicale et de la filière sociale. Ce concours va donner l’occasion de sélectionner les étudiants qui sont titulaires de leur Baccalauréat et qui souhaitent embrasser une carrière dans la Santé ou au niveau des affaires sociales. Ce concours est ouvert aux élèves des lycées et collèges titulaires du Baccalauréat série scientifique pour la Médecine et TSL, série littéraire pour les filières paramédicales et sociales. Les élèves détenteurs du brevet des collèges pourront concourir pour une inscription dans les instituts annexes de la FACSS. Initialement prévu pour le 08 décembre, le concours est repoussé à la date du 13 décembre pour des raisons techniques. Il va donc donner l’occasion de sélectionner les candidats qui auront les meilleures notes et qui seront appelés à venir suivre leur formation. Je souhaite donc qu’ils soient bien préparés. Les dispositions sont prises pour éviter la possibilité de fraude. J’invite les candidats à bien réviser leurs leçons et souhaite bonne chance à tous les candidats.
LM: Monsieur le Doyen, nous vous remercions.
PGG: C’est à moi de vous remercier d’être venus vers moi.
Propos recueillis par Juste-Soleil NGBANGA (Le Sénévé) et Appolinaire-Modeste NGOUMBASSA-KOMY (Le Messager).